Il vit, et il crut. (Jn 20,08)
Ô Dieu, de quelle joie, de quelle fête, de quelle allégresse fut ravie la troupe des Apôtres[…] (Sermon du mardi de Pâques, 12 avril 1594)
Ô Dieu, de quelle joie, de quelle fête, de quelle allégresse fut ravie la troupe des Apôtres, quand ils virent revenir parmi eux la sainte humanité du Rédempteur après la résurrection, apportant une sainte et agréable paix : Pax vobis, et leur montrant les marques et signes indubitables de la réconciliation des hommes avec Dieu : Et il montra ses mains et ses pieds (Lc., XXIV, 40). Sans doute que leurs âmes furent alors pleinement remplies de consolation : Les disciples se réjouirent à la vue du Seigneur (Jn., XX, 20). Mais cette joie ne fut pas le principal fruit de cette sainte vue ; car leur foi vacillante fut affermie, leur espérance épouvantée fut assurée, et leur charité presque éteinte fut allumée. […]
Faites, ô bon Jésus, que nous recevions la paix que vous nous offrez et que nous voyions vos plaies. Et comme la foi, l’espérance et la charité demeurent (I.Cor., XIII, 13), faites que, enracinés dans la foi (Eph., III, 17 ; Col., II, 7), joyeux dans l’espérance et fervents dans la charité (Rom., XII, 10-12), nous attendions votre avènement, bienheureux objet de notre espérance (Tit., II, 13). Faites qu’en ce grand jour, placés à votre droite, nous voyions en vous un agneau et non pas un lion, comme ceux qui seront placés à votre gauche ; Que la claire vue remplace pour nous la foi, que la possession remplace l’espérance, et qu’à notre charité imparfaite succède une charité parfaite, en laquelle nous nous réjouissions. (Sermon du mardi de Pâques, 12 avril 1594)
Seigneur, tu as vaincu la mort !
Par notre baptême nous avons été plongés dans la mort et la résurrection du Christ, passant de la crainte à la confiance, du repli sur soi et des enfermements à la mission. Toute notre vie est appelée à proclamer cette victoire de la Vie sur la mort.
Alléluia !