Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. (Jn 8, 7)
Quand serons-nous tout empreints de douceur et suavité envers notre prochain ? Quand verrons-nous les âmes de nos prochains dans la sacrée poitrine du Sauveur ? Hélas ! qui regarde le prochain hors de là, court le risque de ne l’aimer ni purement, ni constamment, ni également ; mais là, mais en ce lieu-là, qui ne l’aimerait ? qui ne le supporterait ? qui ne souffrirait ses imperfections ? qui le trouverait de mauvaise grâce ? qui le trouverait ennuyeux ? Or, il y est ce prochain, ma très chère Fille, il y est dans le sein et dans la poitrine du divin Sauveur ; il y est comme très aimé et tant aimable, que l’Amant meurt d’amour pour lui, Amant duquel l’amour est en sa mort et la mort en son amour. (Fragment MCCII, 15-17 mai 1616)
Meurtrir mon prochain en le blessant par des gestes, des paroles qui tuent, de quel droit ? Suis-je meilleur que lui ? Suis-je sans péché ? Ô, mon doux Jésus, humble de cœur, aujourd’hui je mets mon regard dans le tien pour aimer mon prochain comme toi tu l’aimes.
Crédit photo: P. Marko Ivan Rupik