« J’ai été appelée à soigner M. B., atteint d’une pneumonie suivie de pleurésie purulente. Etant donné le mauvais état du malade, pensionné comme blessé du poumon pendant la guerre de 1914-18, le médecin l’a considéré perdu d’avance. M. B. s’est affaibli jusqu’au jour où le médecin m’a prié de prévenir sa femme de l’imminence de la fin. Emue par l’immense douleur de Mme B., je m’adressai avec une totale confiance à Mme Carré, en associant Mme B. et sa mère à mes instances. Moins de douze heures après, un concours de circonstances permit à un chirurgien d’emmener M. B. et de l’opérer, ce qui l’a sauvé in extremis. Il est resté longtemps dans un état grave. Sans perdre confiance, avec la religieuse de la clinique, nous avons continué à prier Mme Carré, et vint le jour où complètement rétabli, M. B., éloigné depuis longtemps des pratiques religieuses, vint lui-même, avec sa femme, remercier à Lorry la servante de Dieu. » (Lorraine, France, 1925)
« Dans la nuit du 5 au 6 juillet, appelé à l’hôpital auprès d’une malade soignée par des infirmières Filles de Saint François de Sales et qui ne soupçonnait pas l’extrême gravité de son état, j’ai supplié la Vénérable Mère d’obtenir à cette âme la lumière et le courage dont elle avait besoin. A mon arrivée auprès d’elle, elle demandait d’elle-même les derniers sacrements dont elle avait presque rejeté l’offre jusque-là. Elle mourut le lendemain faisant généreusement le sacrifice de sa vie.
Fin juillet, mêmes prières et même succès auprès d’une pauvre femme tuberculeuse qui mourut le mois suivant et que la crainte de son mari et la honte de l’abandon de sa vie pieuse avaient écartée des sacrements.
A quelques jours de là, même maison, une pauvre vieille, longtemps récalcitrante, cède aussi et meurt quelques heures après avoir communié. Son mari, antireligieux, et qui n’avait pas voulu assister à la réception des sacrements par sa femme, assistait pieusement en pleine nef à la clôture de l’Adoration perpétuelle deux mois et demi après. » (Un prêtre de Paris, 1909)