En 1615, Jeanne écrivait à sa chère amie sœur Marie Jacqueline Favre, de Lyon, l’encourageant à poursuivre paisiblement et fidèlement son service :
« Ma chère sœur, je ne vous souhaite rien que la persévérance, et que surtout vous teniez votre esprit en douceur, force et joie. Faites-le, je vous en conjure, ma chère amie, hé, pour Dieu ! Rendez votre service fidèlement et joyeusement, notre Sauveur a besoin de cela » (Sainte Jeanne de Chantal, Correspondance, Edition Critique).
Une autre fois, elle met encore l’accent sur cette qualité de confiance dans une lettre à sœur Péronne Marie :
« Il est vrai, mon enfant, c’est toujours à recommencer en cette vie mais, si ce n’était cela, que ferions-nous ? Cet exercice nous est uniquement nécessaire pour notre humilité et confiance, qui sont les deux chères vertus que notre bon Dieu requiert de nous. Bon courage donc, ma chère amie, exercez-vous bien en cela et en l’observance. Soyez joyeuse et gardez-vous surtout du chagrin. Dieu est tout nôtre, ma fille, et nous ne voulons sinon être toutes siennes » (Ibid, lettre 53, p.117).
Mary O’Connell
Ancienne Conseillère pour les Etats-Unis
Prière de Sainte Jeanne de Chantal
Seigneur, bonté souveraine, Je m’abandonne entre tes bras, dans les joies et les peines.
Conduis-moi où il te plaira : je ne regarderai pas le chemin à suivre. Je ne regarderai que toi, ma providence, ma force, mon rempart. Je ne regarderai que toi qui me guides comme une vraie mère.
Je suivrai le chemin que tu me traces, sans jamais regarder, ni éplucher les causes des évènements, sans me poser trop de « pourquoi ». Les yeux fermés, je ferai ta volonté et non pas la mienne. Je me tiendrai en repos, sans désirer autre chose que ce que tu m’inspireras de souhaiter.
Je t’offre cette résolution Seigneur : je te demande de la bénir. J’y serai fidèle en me méfiant de ma faiblesse et en m’appuyant sur ta bonté, ta libéralité, ta miséricorde.
Seigneur j’ai une confiance totale en Toi.