« Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : “Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.” Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : “Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !” (Lc 18, 10-13)
On peut prier [en parlant] directement à Dieu, comme fit le publicain… Il est vrai que ce Dieu auquel je veux parler est très haut, et que moi je ne suis que poudre, cendre, poussière et chose de nul prix ; néanmoins je parlerai à mon Seigneur, d’autant qu’il est mon Créateur et que je suis sa créature… Le publicain reçut la rémission de ses péchés. (Sermon pour la Toussaint, 1er novembre 1621)
Je lis lentement le Notre Père, en essayant de voir ce qu’il me dit aujourd’hui.