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EUDOKIA (3) Salésiennes 

EUDOKIA (3) Salésiennes : « femmes de l’Evangile et des Actes des Apôtres » (P. Chaumont)

Rhodé, servante chez Marie, mère de Jean-Marc ou  courir annoncer l’incroyable nouvelle.

            Nous sommes toujours à Jérusalem, dans la maison de Marie, mère de Jean-Marc. Les croyants réunis là prient ardemment : la persécution est vive, l’apôtre Jacques a été décapité, Pierre est en prison…. En pleine nuit, voici que Pierre est miraculeusement délivré, par l’ange du Seigneur. Laissé seul dans une rue, Pierre comprend que ce n’est pas un rêve, s’oriente, et vient frapper chez Marie. C’est une servante, Rhodé, qui vient écouter qui est là, sans ouvrir. Remplie de joie en entendant la voix de Pierre, elle court l’annoncer au groupe, laissant Pierre à la porte! Elle se fera traiter de folle. Plusieurs iront alors enfin ouvrir, et en resteront stupéfaits, mais Pierre ne restera pas là, il partira « dans un autre endroit ». (Actes 12, 12-17)

            Cette servante qui, oubliant tout, court annoncer la nouvelle, me fait penser à d’autres femmes, dans l’Evangile, qui courent, remplies de joie, annoncer l’incroyable nouvelle.

            C’est d’abord Marie de Nazareth, lorsque l’ange l’a quittée, qui se rend en hâte vers la région montagneuse, dans une ville de Juda, chez Zacharie et Elisabeth. Elle est remplie de joie. L’Esprit-Saint lui-même préparera le cœur d’Elisabeth à l’annonce de l’incroyable nouvelle, remplie de foi pour reconnaître en Marie la mère du Sauveur. (Luc 2, 39-45).

            C’est ensuite au matin de Pâques : après avoir trouvé le tombeau vide, et entendu l’ange plein de lumière leur annoncer la nouvelle de la résurrection de Jésus, les femmes, « tout émues et pleines de joiescoururent porter la nouvelle aux disciples » (Matthieu 28, 8). Ceux-ci auront du mal à les croire, au début.

            « Être des femmes de l’Évangile et des Actes des Apôtres, » n’est-ce pas aussi, à la suite de ces femmes qui courent, remplies de joie – comme nos sœurs SMMI s’embarquant pour l’Inde – ayant accueilli nous aussi – par des anges[1] ! – la bonne nouvelle de la vie de Jésus ressuscité, de l’amitié rendue possible avec tous, de l’appel de tous à la sainteté – courir vers nos frères et sœurs enfermés dans les épreuves et les soucis, et leur transmettre la parole – l’incroyable nouvelle – qui leur rendra espérance et joie ?

Eudokia


[1] Le grec angelos signifie : messager. Nous savons bien, dans nos vies, qui sont ces personnes qui nous ont éclairées, et rendu l’espérance.

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