Comblée de grâces
On ne trouve pas dans l’Écriture d’affirmation explicite de l’Assomption de Marie, néanmoins quelques passages peuvent appuyer notre foi. Le premier est le texte de l’Annonciation où Marie est appelée « comblée de grâces » (Lc 1,28). Pourrait-on en toute vérité dire Marie comblée de grâces si elle n’avait pas d’une part, été préservée du péché originel et si, d’autre part, son corps n’avait pas été préservé comme celui de son fils de l’atteinte de la corruption ?
La nouvelle Eve
La méditation du texte de Gn 3,15 nous ouvre également certaines perspectives. Il se présente comme une prophétie mise dans la bouche de Dieu après la chute d’Adam et Eve. Elle est adressée au serpent : « Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ton lignage et le sien. Il t’écrasera la tête et tu l’atteindras au talon ».
Dès le IIe siècle, les Pères de l’Église ont vu en Marie la nouvelle Eve. Le Pape Pie XII commentant le texte de Gn 3,15 en 1950, lors de la promulgation du dogme de l’Assomption, a rappelé que la Vierge Marie, la nouvelle Eve, est très unie au Christ, nouvel Adam « dans le combat contre l’ennemi infernal, combat qui devait aboutir à la victoire totale sur le péché et la mort ». Il définit ensuite le dogme de l’Assomption : « l’Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et en âme à la gloire céleste. »
Une maternelle protection
La dévotion de l’Église envers la Vierge Marie remonte aux temps les plus anciens. Très tôt, dans la liturgie, des fêtes ont été introduites en son honneur. L’une d’elles, au 15 août, pourrait remonter au Ve siècle. Aujourd’hui encore, le 15 août reste une fête populaire au point qu’elle est encore un jour chômé dans notre société sécularisée.
Conférons à ce jour toute sa signification d’espérance et de confiance en invoquant souvent Celle qui nous accompagne sur le chemin de la Vie. Saint François de Sales nous y exhorte : « Je vous conseille d’être de plus en plus zélée à la dévotion de cette sainte Dame, de laquelle l’intervention est si forte et favorable aux âmes, que, pour moi, je l’estime le plus grand appui que nous puissions avoir envers Dieu. » lettre 588