Ma dévotion à Mme Carré a grandi quand je me suis lancée dans la formation des laïcs, consciente de mon rôle d’auxiliaire des prêtres. A qui demande à entrer dans la société, je donne une plaquette sur la vie de Mme Carré et une image, en invitant à la prier chaque jour, surtout si l’on a des difficultés de couple, de maladie, de travail ou autre.
Voyant se multiplier le nombre des laïcs, l’idée m’est venue de leur trouver une maison où prier, se former, se retrouver et rayonner. J’ai confié le projet à Mme Carré. Il avance lentement mais sûrement et l’accompagnatrice continue à demeurer dans la paix, la joie et la confiance. J’ai fait réfléchir mon groupe en disant : “J’ai entendu dire qu’à Madagascar, c’est toujours la femme qui doit suivre son mari, et ici M. G. a suivi sa femme, et après sa consécration, il me disait qu’il n’avait jamais été aussi heureux que depuis sa conversion et sa consécration dans la société.” Aujourd’hui c’est M. M. qui s’apprête à rejoindre sa femme. Je lui ai demandé comment il voyait ce miracle, il m’a dit : “Pour moi, c’est une question d’amour, de foi et de volonté pour dépasser ces coutumes, mais ça peut être obtenu que par la prière des autres.” (1995)
Voici plusieurs années que mon gendre avait quitté ma fille et leurs trois enfants pour une autre femme. La situation paraissait sans issue. J’ai prié Madame Carré pour eux, et voici que dernièrement, il veut revenir avec sa femme. (1995, Chili)