Regarder Marie et le mystère de l’Église, avec le Père Chaumont : aujourd’hui le rôle de Marie dans la vocation et la sanctification du prêtre.
Depuis l’Église naissante, nous l’avons vu, Marie est de tous les enfantements, de tous les commencements. […] Le Père Chaumont met l’accent sur son lien avec le ministère du prêtre […] « c’est toujours elle qui forme Jésus dans le prêtre, et qui aide le prêtre à former Jésus dans les âmes. »
Depuis l’Église naissante, nous l’avons vu, Marie est de tous les enfantements, de tous les commencements. Dans la méditation XIV de « Être Marie », Le Père Chaumont met l’accent sur son lien avec le ministère du prêtre : «Marie n’a cessé de remplir auprès du prêtre l’office qu’elle remplit d’abord auprès des Apôtres : c’est toujours elle qui forme Jésus dans le prêtre, et qui aide le prêtre à former Jésus dans les âmes. »
Sur ce sujet, écoutons Jean-Paul II[1]
« La relation entre Marie et le sacerdoce résulte avant tout du fait de sa maternité. En devenant – par son consentement au message de l’Ange – Mère du Christ, Marie est devenue la Mère du Souverain Prêtre. C’est une réalité objective […] Au moment de l’Incarnation, nous pouvons admirer une parfaite correspondance entre Marie et son Fils. En effet, la lettre aux Hébreux nous révèle que, « en entrant dans le monde », Jésus a pris une orientation sacerdotale […] en disant à Dieu : « Tu n’as voulu ni sacrifice ni oblation, mais tu m’as façonné un corps… Alors j’ai dit : « voici, je viens, pour faire, ô Dieu, ta volonté » (He 10, 5,7). L’Evangile nous rapporte que, au même moment, la Vierge Marie a exprimé la même disposition en disant : « Voici la servante du Seigneur, qu’il m’advienne selon ta parole » (Lc 1, 38). Cette parfaite correspondance nous démontre que, entre la maternité de Marie et le sacerdoce du Christ, une relation intime s’est établie. Il résulte de ce même fait qu’il existe un lien spécial du sacerdoce ministériel avec la très sainte Vierge Marie. »
Et Jean-Paul II continue (même audience, § 5)
« Au Calvaire, Jésus a confié à Marie une nouvelle maternité quand il lui a dit : « Femme, voici ton fils! » (Jn 19, 26). Nous ne pouvons ignorer que, en cet instant, cette maternité était proclamée à l’égard d’un « prêtre », le disciple préféré. En effet […] ayant reçu du Maître, au cours de la Cène de la veille, le pouvoir de renouveler le sacrifice de la Croix en mémoire de lui, il appartenait au groupe des premiers « prêtres » ; il remplaçait désormais près de Marie le Prêtre unique et souverain qui quittait ce monde. Certes, l’intention de Jésus en cet instant était d’établir la maternité universelle de Marie à l’égard de chacun des disciples d’alors et de tous les siècles. Mais nous ne pouvons ignorer que cette maternité prenait une force concrète et immédiate par rapport à un Apôtre- « prêtre ». Et nous pouvons penser que le regard de Jésus vit, au-delà de Jean, de siècle en siècle, la longue série de ses « prêtres », jusqu’à la fin du monde. Et que c’est spécialement pour eux, pris un à un, comme pour le disciple bien-aimé, qu’il réalisa cette remise à la maternité de Marie. »
Que c’est beau ! Je n’ai pu raccourcir davantage ces textes, qui donnent si bien le sens profond, fort, concret, de la maternité qu’exerce Marie envers la naissance et l’accompagnement de la vocation et du ministère des prêtres dans la vie de l’Église, par Jésus et dans l’Esprit-Saint.
Avec le Père Chaumont, remercions le Père pour cette maternité particulière de Marie ; confions à cette Mère tous les prêtres, surtout ceux que nous côtoyons.
« Ô mon Dieu, je vous bénis d’avoir donné tout spécialement Marie pour Mère et pour auxiliaire à vos prêtres, et je vous supplie de les rendre toujours plus fidèles à cette grâce de choix ; et vous, ô Reine des prêtres, daignez faire vivre Jésus en eux, afin que, par vous, ils donnent Jésus au monde ». (EM 14ème méditation, prière finale)
Eudokia
[1] Audience générale du 30 juin 1993, sur la Vierge Marie et la vie du prêtre (Jn 19, 25-27) § 2