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Le Vendredi Saint

La mort de Jésus, célébrée le Vendredi Saint, est le mystère le plus profond et le plus bouleversant de notre foi. C’est la raison pour laquelle nous ne pourrons le contempler que dans une démarche pleine d’amour, de même que nous ne pourrons le proclamer qu’avec humilité. Nos mots seront toujours impuissants à en exprimer toute l’étendue. Si certaines manières d’en parler nous paraissent aujourd’hui inacceptables, il nous faut le scruter à frais nouveau car cette révélation est sans aucun doute le cœur de la nouvelle évangélisation.  

Mort pour nos péchés

Saint Paul fait de cette annonce le point central de sa prédication. « Je vous ai transmis en premier lieu ce que j’avais moi-même reçu, à savoir que le Christ est mort pour nos péchés selon les Écritures » (I Co 15, 3).

Il s’inscrit ainsi dans une tradition qui s’est enrichie des nombreuses prophéties que nous pouvons lire dans la Bible. Dans une des plus admirables, Isaïe annonce en effet : « Or, c’est à cause de nos révoltes qu’il a été transpercé, à cause de nos fautes qu’il a été broyé. Le châtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui : par ses blessures, nous sommes guéris. » (Is 53, 5)

Considérant que les souffrances de son Bien-aimé ne proviennent ni de sa faiblesse ni d’une quelconque indigence, mais uniquement de son amour, elle [l’âme aimante] ne peut pas ne pas fondre d’amour et de douleur. (TAD V, 5)

Il s’est offert par amour

Il m’a aimé, je dis il m’a aimé moi, moi-même, tel que je suis, et s’est livré pour moi dans sa Passion. (TAD XII, 12)

Rien ne dit plus l’amour du Christ pour nous que son offrande sur la croix. C’est un amour qui va jusqu’au bout. Jésus fait de sa mort un don libre motivé par un amour inconcevable qui nous rejoint dans notre part la plus obscure. « Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs » (Rm 5, 8). Et c’est par cet acte d’obéissance et de soumission absolue que notre humanité rebelle est rachetée.

Quand l’âme voit son Dieu blessé d’amour pour elle, elle en reçoit aussi la blessure. » (TAD VI, 14)

Cette blessure ouverte en notre cœur nous dispose à accueillir la grâce qui sauve et purifie.

Contempler sa Passion

Pour mettre en pratique l’exigence de l’Évangile, le chrétien doit contempler la Passion de Jésus. Comment pourrions-nous en effet nous revêtir « de tendresse et de compassion, de bonté, d’humilité, de douceur et de patience » sans nous mettre au pied de la croix ? Comment nous supporter les uns les autres, et nous pardonner mutuellement, si nous ne considérons pas souvent l’humanité souffrante du Christ ?

Je vous conseille surtout l’oraison mentale, l’oraison du cœur, et plus particulièrement celle qui se fait autour de la vie et de la Passion de Notre-Seigneur. En le contemplant souvent dans votre méditation, vous vous remplirez de lui. (IVD II, 1)

De plus, ce regard porté sur Jésus en croix nous décentre de nous. Il nous apprend à relativiser nos souffrances pour mieux les unir aux siennes, car c’est là, seulement, qu’elles recevront leur fécondité.

Portez souvent votre regard intérieur sur Jésus-Christ, tandis qu’il est crucifié, nu sur la croix, blasphémé, calomnié, abandonné, accablé de toutes sortes de tourments. Voyez si vos souffrances, tant par le nombre que par l’intensité, sont comparables aux siennes. (IVD III, 3)

De quoi pourrions-nous nous plaindre ? Une seule chose compte, le Christ nous aime et s’est livré à la mort pour nous !                    

Père Patrick-Marie FÉVOTTE

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