Marie, mère de Jésus et la première communauté chrétienne. Avec les premiers disciples et Marie, être mère, frère, sœur de Jésus.
Retrouvons les premiers disciples, à Jérusalem, avant la Pentecôte.
Ils sont réunis, disent les Actes des Apôtres (1, 15) « au nombre d’environ 120 » : les apôtres, d’autres disciples, ses « frères », « quelques femmes » (on peut penser à celles que Luc avait nommées au chapitre 8 de son Évangile, v. 2-3 : « Marie appelée Madeleine, Jeanne femme de Kouza l’intendant d’Hérode, Suzanne, et d’autres qui aidaient le groupe des apôtres de leurs ressources »). Et Marie, mère de Jésus. Tous ceux qui sont réunis ici sont liés à Jésus, ils l’ont connu, suivi, durant sa vie publique. Ils ont vu à l’œuvre sa compassion pour toute misère, sa douceur. Certains ont été guéris de maux, physiques ou spirituels. Ils ont cru en sa parole. Comme pour nous qui avons choisi de le suivre, leur vie a été transformée, vivifiée, réorientée par sa rencontre. Après la tourmente de l’arrestation, de la passion et de la mort du Maître bien-aimé, et la dispersion qui a suivi, ils sont de nouveau rassemblés, témoins de sa Résurrection, bouleversés. Ils restent là, parce qu’ils ont écouté sa Parole lorsqu’il leur est apparu à Jérusalem : « Je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Quant à vous, demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus d’une force venue d’en-haut » (Lc. 24, 49).
Marie est là, avec eux. Sa présence est discrète, mais pas anodine !
Comme les premiers disciples, nous pouvons la rencontrer, la côtoyer, comme un membre « ordinaire » de la communauté des croyants, car elle ne désire pas être autre chose pour ses « frères et sœurs dans le Christ ». N’a-t-elle pas entendu de la bouche de son Fils, un jour où avec sa famille elle demandait à le rencontrer, cette parole : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? » et, parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui : « Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère ». (Mc 3, 31-35)
Pouvons-nous donc avoir, avec Jésus, le même lien que celui qui le lie à sa mère, à ses frères ? Oui, lorsqu’avec ceux qui l’ont suivi, nous l’écoutons, nous sommes proches de lui, nous aimons et accomplissons la volonté de Dieu.
Faire ce que Dieu veut : n’est-ce pas à cela que nous invite Saint François de Sales ?
Marie n’a-t-elle pas été un modèle inégalé, dans ce oui plein d’amour qu’elle a toujours dit à Dieu, depuis sa réponse à l’ange de l’Annonciation, jusqu’à sa présence au pied de la croix ? « Le divin amour trouvant en les âmes humaines plusieurs empêchements et résistances, comme à la vérité toutes en ont, quoique différemment, il y fait des violences, combattant les mauvaises inclinations, frappant le cœur, poussant la volonté par diverses agitations et différents efforts, afin de faire faire place, ou du moins passer outre ces obstacles. Mais en la Vierge sacrée, tout favorisait et secondait le cours de l’amour céleste ». (TAD VII, 14)
Dans ce lien d’amour et de familiarité que le Seigneur ressuscité veut établir avec ses disciples, nous recevons Marie, sa mère, comme un modèle et une mère. Henri Chaumont nous le rappelle avec force.
« Seigneur, je veux, comme Marie, me sanctifier et servir vos intérêts partout où votre divine volonté me placera. Faites-moi la grâce de savoir toujours dire l’Ecce Ancilla et le Fiat, comme ma Mère et mon modèle ». (HC, prob. « Être Marie », 1ère méditation).