Les lectures de la bible de ce 3ème dimanche de l’Avent, nous invitent à la joie. Mais quelle joie ?
Est-ce la joie des cadeaux, des illuminations, des retrouvailles familiales pour Noël ? Ce sont des joies légitimes et agréables qui rejoignent tout homme et toute femme de ce monde. Mais ici, ce ne sont pas ces joies-là dont il est question.
Pour nous chrétiens, cette joie retentit autrement, au plus profond de notre cœur, comme un appel à se réjouir quelles que soient notre situation, nos difficultés, en tout ce qui fait notre vie. C’est une exhortation à nous émerveiller, à exulter de joie devant l’annonce de la naissance d’un nouveau-né : Jésus, Fils de Dieu. Par sa venue dans le monde, la promesse de Dieu va s’accomplir, c’est le début de notre salut.
Dans ce temps de l’Avent, il est possible que nous soyons étonnés de voir nos prêtres revêtus d’une chasuble rose. C’est le seul dimanche de l’année où l’on voit la couleur rose dans les ornements liturgiques. Pourquoi ? C’est pour montrer la joie de l’Église. Elle remplace l’austérité du violet du début du temps de l’Avent, qui est plus dans la préparation de nos cœurs par la pénitence. Cette couleur rose manifeste la joie des chrétiens ressentie dans l’attente de cette future naissance, joie de reconnaître en ce petit enfant, à la « frimousse » toute rose, le Fils de Dieu, Seigneur.
Préparons-nous à vivre cette attente dans la joie avec saint Paul et saint François de Sales :
« Frères, soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance : c’est la volonté de notre Dieu à votre égard dans le Christ Jésus. » (1 Th 5, 16-18)
« Notre Seigneur attire à lui les cœurs par les joies spirituelles qu’il leur donne. Ces joies font trouver sa doctrine douce et attrayante ; mais avant que cette douceur se soit emparée de la volonté pour la conduire à une complète adhésion à la foi, Dieu ne manque pas d’exercer sur nous sa bonté par de saintes inspirations. » (Traité de l’Amour de Dieu II, 21, §241)