La lettre de sainte Jeanne à Noël Brûlart montre toute la douceur de sa direction spirituelle. Une Règle de vie ne s’en dégage pas aussi clairement que dans ses lettres aux Sœurs de la Visitation, le fond demeure le même mais il ne s’impose pas.
Il semble qu’ayant fait l’expérience d’une conversion spirituelle, Noël Brûlart se soit retiré d’une vie publique très brillante, bien avant 1634.
Sainte Jeanne répond à sa demande de conseils spirituels en écrivant : « Ce qui est étonnant, c’est la satisfaction, la réaction sereine, l’approbation de tout le monde ». En disant cela, Jeanne met le doigt sur un des signes d’un bon discernement.
Elle mentionne dans la même lettre, « […] cette paix intérieure, cette dépendance sans faille envers Dieu, ces inspirations » sont les signes qu’il est là où Dieu le veut. Jeanne l’encourage encore en disant : « Au lieu d’être préoccupé de pensées compliquées, contemplez seulement Dieu et laissez-Le faire ce qu’il veut ».
Ainsi elle amène Monsieur Brûlart à l’oraison de « simple remise en Dieu » qu’elle pratique elle-même.
Mary O’Connell, ancienne conseillère pour les Etats Unis
Prière de Sainte Jeanne de Chantal
Seigneur, bonté souveraine, je m’abandonne entre tes bras, dans les joies et les peines.
Conduis-moi où il te plaira : je ne regarderai pas le chemin à suivre. Je ne regarderai que toi, ma providence, ma force, mon rempart. Je ne regarderai que toi qui me guides comme une vraie mère.
Je suivrai le chemin que tu me traces, sans jamais regarder, ni éplucher les causes des évènements, sans me poser trop de « pourquoi ». Les yeux fermés, je ferai ta volonté et non pas la mienne. Je me tiendrai en repos, sans désirer autre chose que ce que tu m’inspireras de souhaiter.
Je t’offre cette résolution Seigneur : je te demande de la bénir. J’y serai fidèle en me méfiant de ma faiblesse et en m’appuyant sur ta bonté, ta libéralité, ta miséricorde
Seigneur j’ai une confiance totale en Toi.