Vers 1630, sainte Jeanne écrivit dans ses Exhortations, au sujet du deuxième chapitre de la Règle, le texte suivant qui est un témoignage de son souci des pauvres :
[Mes chères sœurs] vous devez observer ce pourquoi vous avez été rassemblées et formées en une congrégation, qui est que vous habitiez unanimement en la maison et que vous n’ayez qu’une âme et un cœur en Dieu. Nous sommes encore assemblées pour prier Dieu pour les peuples. J’ai pensé que je devais dire à mes sœurs la grande misère où se trouve cette pauvre ville, ayant grandement peur que nous ne soyons pas assez soigneuses de prier et invoquer Dieu pour cela. Car, mes chères sœurs, nous ne souffrons de rien. Nous avons tout ce qu’il nous faut. Rien ne nous manque du nécessaire. Nous ne voyons pas la misère où le pauvre peuple est réduit… Or, mes chères sœurs, c’est l’une des choses pour laquelle nous sommes assemblées que de prier pour le public et je vous en conjure de le faire soigneusement car la charité vous y oblige.
Dans un souci de faire garder à ses sœurs un esprit de pauvreté, sainte Jeanne écrit :Quant à la pauvreté d’esprit, c’est un détachement de toutes choses crées, si on les possède. Cette pauvreté d’esprit requiert qu’on n’y loge point son affection de sorte qu’il faut être pauvre de ces choses d’affection et de volonté, en ayant le cœur détaché et entièrement libre, étant également content de ne les avoir pas comme de les avoir.
Mary O’Connell – Ancienne Conseillère pour les Etats-Unis
(Exhortations, conférences et instructions – Entretien XXVIII)
Prière de Sainte Jeanne de Chantal Seigneur, bonté souveraine, Je m’abandonne entre tes bras, dans les joies et les peines. Conduis-moi où il te plaira : je ne regarderai pas le chemin à suivre. Je ne regarderai que toi, ma providence, ma force, mon rempart. Je ne regarderai que toi qui me guides comme une vraie mère. Je suivrai le chemin que tu me traces, sans jamais regarder, ni éplucher les causes des évènements, sans me poser trop de « pourquoi ». Les yeux fermés, je ferai ta volonté et non pas la mienne. Je me tiendrai en repos, sans désirer autre chose que ce que tu m’inspireras de souhaiter. Je t’offre cette résolution Seigneur : je te demande de la bénir. J’y serai fidèle en me méfiant de ma faiblesse et en m’appuyant sur ta bonté, ta libéralité, ta miséricorde. Seigneur j’ai une confiance totale en Toi.