En janvier 1624, sainte Jeanne écrit à Marie-Aimée de Morville, une jeune sœur de Moulins. Elle la gronde pour sa conduite séculière. Puis elle console la sœur d’une manière très tendre et maternelle :
Encore faut-il que vous considériez la condition et le lieu où vous êtes ! De vouloir écrire et recevoir lettres sans distinction et sans être vues, demeurer quasi à l’ordinaire dans un parloir, n’avoir pas la simplicité de l’habit, du parler, ni de l’action religieuse, qu’est-ce que tout cela, ma très chère fille, sinon vous dissiper entièrement. […] Tâchez de demeurer en paix, et alors vous connaîtrez combien je désire votre vrai bien et la sincère affection que mon âme a pour la vôtre. (Lettre 651)
A la même époque, sainte Jeanne écrit à sœur Claude-Simplicienne Fardel de Belley, à propos d’une élection litigieuse. Elle la conseille :
Ne parlez point en particulier que ce ne soit pour quelque chose nécessaire, afin de ne pas agrandir le trouble et la peine de votre supérieure. Demeurez en paix, Dieu y mettra ordre partout, n’en doutez point. Je suis toute vôtre, vous le savez. Mais, encore une fois, je vous prie, demeurez en paix et faites pour les novices ce que la Mère vous dira. (Lettre 639)
Recherches faites par Mary O’Connell – Ancienne Conseillère pour les Etats-Unis
Prière de Sainte Jeanne de Chantal Seigneur, bonté souveraine, Je m’abandonne entre tes bras, dans les joies et les peines. Conduis-moi où il te plaira : je ne regarderai pas le chemin à suivre. Je ne regarderai que toi, ma providence, ma force, mon rempart. Je ne regarderai que toi qui me guides comme une vraie mère. Je suivrai le chemin que tu me traces, sans jamais regarder, ni éplucher les causes des évènements, sans me poser trop de « pourquoi ». Les yeux fermés, je ferai ta volonté et non pas la mienne. Je me tiendrai en repos, sans désirer autre chose que ce que tu m’inspireras de souhaiter. Je t’offre cette résolution Seigneur : je te demande de la bénir. J’y serai fidèle en me méfiant de ma faiblesse et en m’appuyant sur ta bonté, ta libéralité, ta miséricorde. Seigneur j’ai une confiance totale en Toi.