Mgr Kersuzan, évêque de Cap-Haïtien, vient se faire soigner en France. Intrigué par l’attitude de l’infirmière qui s’occupe de lui, pleine de gentillesse, d’aménité, il finit par lui en faire la remarque. Elle répond simplement : « Je suis Fille de Saint François de Sales. »
Avant de rentrer en Haïti, Mgr Kersuzan visite le Centre Salésien, s’informe de tout ce qui concerne la Société, emporte des documents et, dès son retour dans l’île, installe la Société au Cap-Haïtien.
Parmi les premières consacrées, Mme Fabolon, venue habiter Port-au-Prince, rencontre le Père Paul Robert, curé de la paroisse du Sacré-Cœur, et lui parle de la Société. Devenu évêque des Gonaïves, il n’a de cesse d’y implanter la Société.
Mme Claude Préval, maman du Président René Préval, est consacrée aux Gonaïves. Elle fête ses 50 ans de consécration en 1986. À sa mort, en 1997, le Président dit : « Je ne veux pas des funérailles d’une maman de Chef d’état, mais celles d’une Fille de Saint François de Sales. »
En 2007, à la demande de Mgr Péan, arrivent les SMMI. La branche religieuse travaille dans les domaines de l’éducation et de la santé à la Tannerie, à l’école Saint Jean l’Évangéliste, au Foyer de l’Espoir et à Marchand-Dessalines dans un centre de santé.
Au XIXème siècle de nombreux mouvements, congrégations ou Instituts religieux ont adopté la spiritualité salésienne : Oblats de SFS, Salésiens de Don Bosco, Institut de SFS… Plus près de nous, le Concile Vatican II et plusieurs papes depuis ont été inspirés de la spiritualité salésienne.
Saint François de Sales nous demande encore et encore « il faut devenir saint » là où nous sommes plantés. Devenir saint grâce à notre devoir d’état.
Ce petit bout d’histoire pour vous dire combien d’espoir nous avions mis dans une célébration festive en ce 24 janvier au Cap-Haïtien ! Les événements de notre pays y ont fait obstacle, et ce matin, simplement, avec beaucoup de foi et de joie nous vous invitons à prier avec nous, à remercier le Seigneur pour fêter son rayonnement au sein de l’Église. Et surtout lui demander que les jeunes d’aujourd’hui puissent entendre, comprendre et goûter cette invitation : « Soyez saints comme le Père céleste est saint. »
Evelyne Céus et Ghislaine Kenol
Associées des Gonaïves