Marie présente dès le début du livre des Actes
Après avoir vu Jésus ressuscité monter vers son Père, les apôtres retournent à Jérusalem, obéissant ainsi à la parole du maître : « Vous allez recevoir une force, celle du Saint Esprit ». Le livre précise ici : « Ils montèrent à l’étage de la maison ; c’est là qu’ils se tenaient tous : Pierre, Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélémy et Matthieu, Jacques fils d’Alphée, Simon le zélote, et Jude fils de Jacques ». Les onze apôtres[1] sont nommés. Puis le livre des Actes nous dit : (1, 14) « D’un seul cœur ils participaient fidèlement à la prière, avec quelques femmes, dont Marie, mère de Jésus, et avec ses frères ».
Marie est la seule femme nommée dans les Actes
C’est cet unique verset qui nomme la Vierge Marie, dans tout le livre des Actes. Les autres femmes ne sont pas nommées. Marie est la seule qu’on retrouve nommément, des récits des Évangiles à ceux de la première Église.
Marie et les Filles de Saint François de Sales
Même si elle est très discrète, sa présence est tellement importante dans la première Église comme dans nos vies, que le Père Chaumont, fondateur de la Société des Filles de Saint François de Sales, nous la donne à suivre avec insistance dans la probation « Être Marie » de 1891. Il est proposé de prendre du temps à regarder Marie, avec les premiers chrétiens.
Comment la regarder avec les premiers chrétiens ?
Deux de ces premiers chrétiens l’ont beaucoup connue et rencontrée, nous avons la chance d’avoir reçu leurs écrits : Luc, l’auteur d’un Évangile et des Actes, et Jean, le disciple bien-aimé. C’est avec eux que nous fréquenterons Marie, nous mettant à son écoute, la rencontrant familièrement, dans la joie de l’Esprit Saint que vivait la première Église.
Aujourd’hui, à la lumière de ce verset des Actes : « D’un seul cœur ils participaient fidèlement à la prière, avec quelques femmes,dont Marie, mère de Jésus, et avec ses frères », nous pouvons mieux prendre conscience que c’est dans la prière avec l’Église apostolique et avec Marie (qui ne peut être ailleurs) que nous pouvons être enfantés à une véritable vie dans l’Esprit. Montons avec eux « à l’étage de la maison », et livrons-nous au don de l’Esprit Saint :
« O Marie, aidez-moi à me livrer, comme vous, tout entière, aux opérations de l’Esprit de Jésus, dont je veux être l’instrument souple et abandonné[2] » (Père Henri Chaumont)
Eudokia
[1] Matthias n’a pas encore remplacé Judas Iscariote.
[2] Le Père Chaumont écrit : « l’instrument souple et aveugle ». Je pense que par « aveugle », il voulait dire que nous nous laissions conduire totalement par lui, c’est pourquoi j’ai traduit ce terme par « abandonné ».