Saint François de Sales dont nous célèbrerons en cette année 2022 le 4ème centenaire de sa mort, a été déclaré par l’Église « Docteur de l’Amour divin et de la douceur évangélique ». Ce grand saint, canonisé en 1665, n’a cessé de se mettre à l’école de Jésus doux et humble de cœur et d’y entrainer à sa suite tous ceux qui désirent vivre en parfaite union avec Dieu.
Pour lui, cette union à Dieu n’est pas seulement réservée aux religieux mais à toute personne qui veut vivre chrétiennement au milieu des tumultes de ce monde. La Philotée à laquelle il adresse des conseils dans son livre l’Introduction à la Vie Dévote, regroupe toutes ces âmes désireuses de plaire à Dieu par une vie empreinte de bienveillance et de charité envers le prochain. Car pour François, c’est bien la charité qui élève chaque âme vers Dieu. Il fait sienne cette citation biblique : Si quelqu’un dit : « J’aime Dieu » alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur. (1Jn, 4,20) Sa doctrine basée sur l’amour, séduit. L’Introduction à la Vie Dévote a été traduite dans de nombreuses langues et est un des livres le plus lu dans le monde. Encore aujourd’hui, nous éprouvons un réel plaisir à lire ses écrits tellement nous le sentons proche de nous, de nos vies, de nos tracas. En cela, il est un saint intemporel.
Saint François de Sales et les laïcs.
Bien avant Vatican II, François a eu l’intuition que les laïcs étaient capables de dévotion au Seigneur. Par dévotion, nous pouvons comprendre aujourd’hui une vie de foi au service du Seigneur et du prochain. Pour lui, chacun peut, là où il réside et quelle que soit sa condition sociale, vivre une véritable relation à Dieu et témoigner de sa foi. Mais il met en garde celui ou celle qui délaisserait son foyer, son travail, sous prétexte de dévotion. A la Présidente Brûlard il écrivait : « Vous ne devez pas seulement être dévote et aimer la dévotion, mais vous devez la rendre aimable à tout un chacun. Or, vous la rendrez aimable aux autres, si vous la rendez utile et agréable »
Saint François de Sales et l’Église
François a désiré devenir prêtre très jeune, vers 11 ans. Son père n’était pas favorable à cette vocation et rêvait pour son fils un avenir prestigieux. Aussi François reçu l’éducation du parfait gentilhomme. Mais François pensait toujours au sacerdoce et mena, à l’insu de son père, en parallèle des études de philosophie et de droit, celle de la théologie. Il fut ordonné prêtre en 1593 et reçut la consécration épiscopale en 1602.Il n’avait que 35 ans ! Il fut un véritable pasteur pour tous, se rendant disponible tant pour l’accompagnement spirituel que pour le règlement de problèmes matériels ou conflictuels. Il était apprécié pour sa façon de tout régler par la douceur. C’est avec cette même douceur, mais avec une ferme conviction, qu’il ramena à l’Église catholiques, des chrétiens passés au protestantisme. En tant qu’évêque, il prenait soin de ses prêtres comme un père en leur assurant une bonne formation et veillant à leur bien-être matériel. Il leur a conseillé de s’appuyer dans leur mission d’évangélisation, sur des laïcs fervents de leur paroisse. Belle intuition reprise par Vatican II.
Avec l’une de ses accompagnées, la baronne de Chantal, il fonda l’ordre de la Visitation Sainte Marie en 1610.
Aujourd’hui nous héritons d’un trésor constitué de ses nombreux livres, sermons et lettres. C’est un saint qui parle au cœur de chacun persuadé que toute conversion commence, non par des signes extérieurs, mais par une sincère conversion du cœur. Son ami saint Vincent de Paul a déclaré qu’il était la plus parfaite imitation de Jésus-Christ.