« Il leur disait à tous : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive. » (Lc 9, 23)
La purification de notre âme ne s’achèvera qu’avec notre vie. Par conséquent, ne nous inquiétons pas de nos imperfections ; car notre perfectionnement consiste précisément à les combattre. Et saurions-nous les combattre sans les connaître, et les vaincre sans les affronter ? Notre victoire ne consiste à ne pas les sentir, ces imperfections, mais à ne pas y consentir. Or, si j’en souffre, c’est que je n’y consens pas. Pour notre humilité, il est bon que nous soyons quelquefois blessés dans le combat spirituel. Mais tant que nous vivrons et ne perdrons pas courage, nous ne serons pas vaincus. Car les imperfections et les péchés véniels ne sauraient nous priver de vie spirituelle, puisque celle-ci ne se perd que par le péché mortel. Il reste donc seulement qu’elles ne nous fassent point perdre le courage. Délivre-moi, Seigneur, disait David, de la couardise et découragement. » N’est-il pas heureux qu’en cette sorte de guerre nous soyons toujours vainqueurs pour peu que nous consentions à combattre ? (IVD I, 5)
Jésus nous demande de marcher à sa suite, si nous le voulons, avec tout ce que cela comporte de combat. Regardons, sans trouble et avec courage, nos imperfections qui nous empêchent de le suivre aujourd’hui… C’est effectivement, un combat de chaque instant dont nous sortirons vainqueur par la prière : « Délivre-moi Seigneur ». Sortons de nous-mêmes, de notre propre volonté et prenons le chemin que le Christ nous propose.