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EUDOKIA (qui signifie la bonne volonté de Dieu)

Nous commençons la publication d’une série d’articles que nous appellerons Eudokia, la bonne volonté de Dieu. Ces articles ont fait l’objet d’une publication dans le Lien salésien au début des années 2000. Nous remercions l’auteur pour l’autorisation de publication sur notre site. Le Père Chaumont nous demandait d”être des femmes de l’Évangile et des Actes des Apôtres. « Ces articles sont donc dans cet esprit de fidélité à l’enseignement du père Chaumont. Après les femmes rencontrées dans les Actes des Apôtres, j’y ai inclus Marie, qui était bien aussi, en premier lieu, une femme des Actes des apôtres, puis j’ai repris Marie en suivant les chapitres du père Chaumont : dans ce même esprit de fidélité à notre fondateur, je continuais les articles Eudokia, et reprenais la probation du père Chaumont, Être Marie. (Note de l’auteur)

Aujourd’hui : Tabitha, ou servir jusqu’au bout de notre âge.

Tabitha – en grec Dorcas, ou « Gazelle »- est cette femme dont parlent les Actes au chapitre 9 (36-43). Elle vit à Joppé, aujourd’hui banlieue de Tel Aviv. Elle appartient à un groupe de veuves. Les Actes nous disent d’elle : « elle était continuellement occupée à faire du bien et à aider les pauvres. » Elle confectionnait des manteaux et des vêtements, très concrètement, et était très aimée : lorsqu’elle tombe malade et meurt, la désolation est telle qu’on envoie chercher l’apôtre Pierre, qui se trouve dans la région, à une vingtaine de kilomètres. (A pied, cela représente une demi-journée de marche, que Pierre va faire à son tour, avec les deux messagers, pour venir « aussitôt ».) Saisi par la désolation du groupe des veuves, et par toute cette belle œuvre qui s’arrête, Pierre (comme Jésus avec la fille de Jaïre)  fait sortir tout le monde, prie, puis s’adresse à la morte : « Tabitha, lève-toi ! ». Et voici que Tabitha ouvre les yeux, s’assied. Pierre lui prend la main pour l’aider à se lever, elle reprend sa place au milieu de son groupe. Cette résurrection va amener à la foi de nombreux habitants de la ville.

Ce n’est pas une jeune fille que Pierre ramène à la vie, mais une femme déjà âgée, qui reprend vie et témoigne de la puissance de résurrection du Seigneur. Ne nous arrive-t-il pas, à nous aussi, de connaître un temps difficile, de maladie, ou d’épreuve, et, avec l’aide de notre groupe, et le sacrement des malades, de reprendre force pour un deuxième souffle ? Et là, notre vie trouve une nouvelle fécondité : ce ne sont plus seulement des œuvres que nous accomplissons par notre habileté, nos forces et nos compétences, mais c’est la vie que Dieu donne au cœur de notre pauvreté : là, notre vie devient l’œuvre de Dieu, elle entraîne à croire en Lui.

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