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La Transfiguration

La gloire et la Croix – La Transfiguration, située entre deux annonces par Jésus de sa Passion prochaine, survient sur une haute montagne devant Pierre, Jacques et Jean, les Apôtres que nous retrouverons à l’agonie à Gethsémani. Nous pressentons un lien entre la gloire manifestée ici et la Croix qui attend Jésus.

Un évènement mystérieux

C’est une expérience indicible que la Transfiguration. Elle ne pourra être décrite qu’à travers des comparaisons : le visage de Jésus brille comme le soleil et ses vêtements deviennent blancs comme la lumière, d’une blancheur telle qu’aucun foulon sur la terre ne peut blanchir ainsi. Le mystère s’intensifie avec l’apparition des deux témoins de l’Ancien Testament : Moïse et Élie qui, selon les Pères de l’Église, symbolisent la Loi et les Prophètes. La nuée lumineuse évoque la nuée qui protégeait la marche au désert du peuple d’Israël, quittant l’esclavage d’Égypte pour la terre promise –nuée des manifestations de Dieu dans l’Ancien Testament. De cette nuée, que la tradition a identifiée à l’Esprit Saint, retentit la voix du Père qui confirme la mission du Fils à l’égard de tous les hommes : « Écoutez-le ». Saint François de Sales attire notre attention sur cette injonction du Père : « écoutez-le » en indiquant que c’est obéir au Père que de suivre Notre Seigneur pour entendre sa parole (Sermon IV).

Une révélation décisive

La Transfiguration est une étape centrale de la révélation en ce qu’elle est un évènement trinitaire qui manifeste la divinité de Jésus « la lumière véritable qui éclaire tout homme » (Jn 1, 9) ; elle préfigure sa Résurrection ; elle nous révèle la glorification à laquelle nous sommes nous-mêmes appelés par la grâce de Dieu ; elle annonce la transfiguration finale de tout le Cosmos. Selon ce commentaire de Saint François de Sales : « Il nous fit voir un petit échantillon du bonheur éternel et une petite goutte de cet océan et de cette mer d’incomparable félicité pour nous faire désirer la pièce tout entière » (Sermon LVII).

Un appel à la contemplation

Le saint Pape Jean-Paul II l’a introduite dans le Rosaire comme mystère lumineux en 2002, écrivant dans sa lettre Rosarium Virginis Mariae : « L’épisode évangélique de la transfiguration du Christ, dans lequel les trois Apôtres Pierre, Jacques et Jean apparaissent comme ravis par la beauté du Rédempteur, peut être considéré comme une icône de la contemplation chrétienne. » (RVM 9)

Saint François de Sales commentant ce que rapporte saint Matthieu « Les apôtres s’étant relevés (car ils tombèrent sur leur face en entendant la voix du Père éternel), ne virent plus que Jésus seul » fait remarquer qu’il s’agit là du souverain degré de perfection, que de ne plus voir que Notre Seigneur en quoi que nous fassions (Sermon IV).

Une force dans les épreuves

Notre saint Pape Jean-Paul II dans son exhortation apostolique Vita Consecrata en 1996, a souligné comment la contemplation du Christ en sa Transfiguration peut éclairer notre vie de chaque jour, faite de grâces et d’épreuves : « les disciples qui ont joui de l’intimité du Maître, un moment enveloppé par la splendeur de la vie trinitaire et par la communion des saints, sont comme emportés dans l’éternité. Puis ils sont soudain ramenés à la réalité quotidienne ; ils ne voient plus que ‘Jésus seul’ dans l’humilité de la nature humaine et ils sont invités à retourner dans la vallée, pour partager ses efforts dans la réalisation du dessein de Dieu et pour prendre avec courage le chemin de la Croix. » (VC 14)

Un mystère aux multiples facettes

La méditation du mystère de la Transfiguration peut nous faire entrer dans une connaissance de plus en plus lumineuse de notre Seigneur Jésus, de son dessein d’amour pour nous, de son œuvre de salut et de notre vocation profonde. Au quotidien, elle peut éclairer les épreuves de nos vies de tout son poids d’espérance.

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