Ailleurs dans le monde : AllemagneUSA

La rédemption

La notion de rédemption est traditionnellement liée à celles de rachat et d’expiation. Elle insiste sur le fait que, par son péché, l’homme a introduit dans le monde un désordre tel qu’il ne peut lui-même le réparer. Il ne peut pas davantage satisfaire à l’offense infinie faite à Dieu. Seul quelque chose de plus grand que lui pouvait le sauver de la dégradation qui conduit à la mort. Comme les sacrifices de l’Ancienne Alliance se sont révélés impuissants à le délivrer, seul un sacrifice parfait pouvait lui offrir la réconciliation.

Et c’est par la croix de Jésus qu’est véritablement advenu ce prodige : son sang nous a rachetés de tous nos péchés !

Sacrifice expiatoire

Le sacrifice de Jésus abolit les sacrifices anciens en les portant à leur accomplissement. En effet, le sang de taureaux et de boucs ne pouvait purifier l’homme. Ils sont bien incapables d’expier à sa place. Le mal, trop profond, ne peut être extirpé que par un bien plus grand que lui. C’est ce que Jésus a fait en s’offrant sur la croix. Par le bien infini présent en lui, voici qu’est maintenant présente et efficace dans le monde la force antagoniste à toute forme du mal. Pour autant qu’elle soit terrible, la masse tout entière du mal est vaincue par le poids incommensurable de l’amour qui a poussé le Fils de Dieu à s’offrir pour nous.

Il décréta [Dieu] que celui-ci rachèterait les hommes, non par un seul de ces actes d’amour qui aurait été largement suffisant pour sauver mille millions de monde, mais par les innombrables actes d’amour qu’il ferait en toutes les souffrances qu’il subirait jusqu’à la mort et la mort de la croix !  (TAD 156)

Dieu serait-il cruel ?

N’est-il pas un Dieu cruel celui qui exige une expiation infinie ? N’est-ce pas indigne de Dieu d’envoyer son Fils à la mort pour nous sauver ?

Ce serait ignorer la réalité et la profondeur du mal que de poser les choses ainsi. L’injustice qui défigure le monde doit être éliminée. Aussi, Dieu lui-même se présente-il comme lieu de réconciliation et, dans son Fils, il n’hésite pas à prendre la souffrance sur lui. Dieu boit le calice de toute l’amertume et, par sa pureté infinie, nous délivre de l’oppression des ténèbres.

Il n’y a pas, d’un côté, le Père qui envoie son Fils au sacrifice et, de l’autre, le Fils qui se soumet et prend tout le mal sur lui. Il n’y a que l’amour dans son expression la plus authentique et la plus absolue.

Ce Dieu d’amour mourut dans un feu d’amour, en raison de l’infinie charité dont il nous aimait, et par la force de cet amour. Il mourut de l’amour, par l’amour, pour l’amour. (TAD 858)

Dieu nous a trop aimés

La Passion de Jésus, cause de notre salut, est la merveille qui nous plonge dans l’adoration et la gratitude. Depuis la croix où il s’est offert, jaillissent sur nous des torrents de grâces. Plus rien ne peut retenir sa miséricorde qui lave jusqu’aux souillures les plus abjectes de notre conscience.

Les bontés de Dieu à notre égard sont si excessives ! Son amour envers nous est un abîme incompréhensible. Il nous a préparé une telle quantité de moyens pour nous sauver ! Il a tout disposé dans notre vie pour que nous puissions être sauvés. (TAD 367)

Oui, nous sommes sauvés ! Et c’est dans la confiance et l’humilité que nous sommes invités à nous détourner de nous-mêmes pour accueillir le pardon et la vie en abondance.

Sa mort est en effet la racine de toutes les grâces que nous recevons, nous qui avons été spirituellement greffés sur lui. (TAD 280)

                    Père Patrick-Marie FÉVOTTE

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
WhatsApp

Pour aller plus loin

Marie, les apôtres et l'Esprit-Saint

Marie, mère de Jésus et l’Esprit Saint

Avec Marie, mère de Jésus, et les premiers chrétiens, exercer « la souplesse active à l’égard de l’Esprit Saint » Le livre des Actes des Apôtres est le livre de l’Esprit Saint : Il s’ouvre avec la promesse de Jésus : « Vous allez recevoir une force, celle du Saint Esprit qui viendra sur vous. »[1]

Marie mère de Jésus

Marie, mère de Jésus, l’auxiliaire de son Fils Jésus

Marie, mère de Jésus, et la première communauté chrétienne. Aujourd’hui : avec les premiers disciples, considérer Marie comme l’auxiliaire, la coopératrice de son Fils Jésus. Retrouvons la première communauté chrétienne de Jérusalem. Nous pouvons nous l’imaginer, nous y joindre. Il y règne une véritable fraternité, une joie profonde de la résurrection

marie mère de Jésus et la première communauté chrétienne

Marie mère de Jésus

Marie, mère de Jésus et la première communauté chrétienne. Avec les premiers disciples et Marie, être mère, frère, sœur de Jésus. Retrouvons les premiers disciples, à Jérusalem, avant la Pentecôte. Ils sont réunis, disent les Actes des Apôtres (1, 15) « au nombre d’environ 120 » : les apôtres, d’autres disciples, ses « frères »,

Optimized by Optimole