Sainte Jeanne évangélisait ses proches par la parole et l’exemple, que ce soit sa famille ou plus tard ses Sœurs de la Visitation :
Jeanne obtint de son beau-père le transfert de la messe de fondation de Bourbilly à Monthelon pour structurer sa propre vie, celle de ses enfants et de tous ceux de la maison qui furent désireux de suivre son exemple. Ses malades, dans la mansarde, ne devaient pas non plus être exclus. Elle eut l’idée ingénieuse de faire poser des grilles dans le plancher du grenier qui était aussi le plafond de la chapelle, et à travers ces quatre ouvertures… ils pouvaient voir et entendre la messe. C’était de là que venait son énergie et, comme son hôpital de fortune, son cœur était ouvert à la grâce. (Stopp Elisabeth, Madame de Chantal, Portrait of a Saint, Westminister, MD : The Newmann Press, 1963. P. 50)
Notre bienheureux père avait coutume de dire qu’il y a peu de monastères qui ne possèdent une personne donnant un bel exemple de vertu mais que la majorité y sont faibles et de caractères ni grands, ni élevés. Cela arrive parce qu’il y a des personnes qui deviennent religieuses qui ne sont pas encore de bonnes chrétiennes. Elles connaissent le fondateur et les constitutions, mais n’ont que peu de connaissance de Jésus-Christ et de ses évangiles. Elles aspirent à devenir parfaites en un jour, mais sont inconscientes de leurs misères et du besoin qu’elles ont d’être justifiées… De là viennent tant (d’imperfections) avec si peu de solidité dans les pratiques de dévotion. Le remède est d’employer le temps du noviciat à apprendre véritablement à connaître le maître adorable, ses préceptes, maximes et conseils par une explication approfondie de son évangile. (Jane de Chantal, (Sr. Teresa Teeling, VHM, trans.) Selected Letters of St. Jane Frances de Chantal. London, R and T : Washbourne LTF 1918. P. 38)
Recherches faites par Mary O’Connell – Ancienne Conseillère pour les Etats-Unis
Prière de Sainte Jeanne de Chantal Seigneur, bonté souveraine, Je m’abandonne entre tes bras, dans les joies et les peines. Conduis-moi où il te plaira : je ne regarderai pas le chemin à suivre. Je ne regarderai que toi, ma providence, ma force, mon rempart. Je ne regarderai que toi qui me guides comme une vraie mère. Je suivrai le chemin que tu me traces, sans jamais regarder, ni éplucher les causes des évènements, sans me poser trop de « pourquoi ». Les yeux fermés, je ferai ta volonté et non pas la mienne. Je me tiendrai en repos, sans désirer autre chose que ce que tu m’inspireras de souhaiter. Je t’offre cette résolution Seigneur : je te demande de la bénir. J’y serai fidèle en me méfiant de ma faiblesse et en m’appuyant sur ta bonté, ta libéralité, ta miséricorde. Seigneur j’ai une confiance totale en Toi.